Les résultats d’une revue systématique suggèrent qu’un traitement de substitution nicotinique favorise l’abstinence en matière de tabac chez les sujets qui ne sont pas prêts à arrêter subitement de fumer mais qui préféreraient réduire graduellement la quantité de tabac fumée.
La plupart des données qui vont dans ce sens émanent d’études combinant une substitution nicotinique à un conseil, si bien que le bénéfice du seul traitement de substitution nicotinique n’est pas tout à fait clair.
Les données proviennent de sept études contre placebo regroupant un total de 2767 fumeurs qui ne souhaitaient pas arrêter brutalement de fumer. Quatre des études ont utilisé une gomme à la nicotine, deux ont utilisé un inhalateur à la nicotine et une a permis aux sujets de choisir le produit. Les études ont duré de 12 à 26 mois, et le traitement de substitution nicotinique a été administré pendant 6 à 18 mois.
Une assistance comportementale était courante dans les études. Bien que 6,75% seulement des sujets traités par nicotine soient arrivés à une abstinence soutenue pendant 6 mois, c’était malgré tout deux fois le taux observé avec un placebo. En dehors des nausées, qui ont été plus fréquentes avec la substitution nicotinique, on n’a noté aucune différence significative entre les sujets traités par nicotine et ceux traités par placebo en ce qui concerne les effets indésirables, font remarquer les chercheurs.
L’importance de ces études est qu’elles montrent que le fait de traiter une population de fumeurs qui ne sont pas prêts à arrêter de fumer, signifie que davantage d’entre eux arrêtent de le faire. Dès lors, il est important de chercher à savoir comment une réduction assistée de la nicotine pour arrêter de fumer peut être intégrée dans les programmes de lutte contre le tabac.
Source : BMJ 2009.