Dans une étude publiée récemment un groupe de chercheurs a comparé l’efficacité de prévention de crises de migraine par 3 techniques différentes : une forme de relaxation, de l’activité physique ou un médicament pris régulièrement (le topiramate, traitement anti-épileptique bien établit dans la prévention pharmacologique de la migraine).
En tout 91 femmes, agées entre 18 et 65 ans furent incluses après que le diagnostic de migraine fut confirmé par un neurologue. Leurs fréquences de crises variées entre 2 à 8 crises par mois et datant d’au moins 1 an au préalable. Elles étaient réparties au hasard dans les 3 groupes pour un traitement de mois.
L’activité physique consistait à faire du vélo d’appartement en phase aérobique pendant 40 minutes 3 fois par semaine. Le topiramate était dosé à 200mg maximum par jour.
La réduction moyenne du nombre de crises fut le critère majeur d’efficacité et était assez similaire dans les 3 groupes c. à d. de 0.93 crise par mois, 0.83 et 0.97 respectivement pour le groupe d’exercice, celui de la relaxation et le groupe topiramate.
Aucune des femmes du groupe activité physique ou relaxation n’avait d’effets secondaires négatifs au cours de l’étude. Mais 8 femmes (33%) du groupe topiramate en avaient. Trois femmes qui prenait du topiramate ont arrêté l’étude avant la fin.
Les auteurs concluent que l’exercice physique régulier prévient aussi bien que la relaxation et que la pharmaprévention des crises de migraines. De plus dans une optique plus large de promotion de santé, cette activité physique apporte des bénéfices en terme de prévention de maladies cardio-vasculaires et de cancer dans une population qui en moyenne bouge déjà un peu moins du à leurs fréquentes crises douloureuses. De plus grandes études pourront explorer des bénéfices supplémentaires.
Source : Cephalalgia 2011.