Selon une analyse réalisée à partir de la cohorte E3N, de bas taux sanguins en vitamine D seraient corrélés à un sur-risque de cancer du sein, selon une analyse réalisée à partir de la cohorte E3N. En plus de ses effets délétère sur l’os, la carence en vitamine D serait associée à un risque accru de cancer du sein, selon une étude cas-témoin construite au sein de la cohorte française E3N. Publiée le 8 septembre dans Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, l’étude a notamment analysé les taux sanguins de vitamine D et C de 17 540 femmes entre 1995 et 1998 parmi lesquelles 636 ont eu un cancer.
D’après les données recueillies, les trois quarts des femmes sont carencées en vitamine D, leur taux sanguin n’atteignant pas la valeur de 30 ng/ml. De plus, le groupe dont les concentrations sériques en vitamine D3 sont les plus élevées (correspondant au tiers des femmes incluses) présentent un risque de cancer réduit de 25% par rapport au groupe le plus carencé.
Des chercheurs au Royaume-Uni et au Canada ont identifié 229 gènes humains influencés par les fluctuations de taux de vitamine D. Plusieurs de ces gènes sont impliqués dans les cancers et maladies auto-immunes telles que la sclérose en plaques (SP), le lupus et l‘arthrite rhumatoïde. Les résultats, publiés dans la revue Genome Research, ont d‘importantes implications pour la santé publique.
Normalement, cette carence peut être évitée par la consommation régulière de poissons gras ou par une exposition raisonnable au soleil.
Les résultats étayent l‘hypothèse selon laquelle la vitamine D interagit avec les gènes dans la pathogenèse de ces maladies, et soulignent les risques graves de carence en vitamine D, notamment pour les personnes génétiquement prédisposées à cette carence.
Source: Genome Research DOI:10.1101/gr.107920.110.