Le café et la caféine qu’il contient, est la substance stimulante la plus utilisée au monde. En plus de donner un coup de fouet occasionnel et de l’énergie, elle pourrait réduire le nombre de femmes souffrant de dépression.
Dans une étude récemment publiée, examinant l’effet de la prise de café de 50739 femmes de la « Nurses’ Health Study » avec une durée de 10 ans (entre 1996 et 2006) sur la survenue d’une nouvelle dépression est formelle. Parmi les 2607 femmes diagnostiquées de dépression, le groupe de femmes (le quintile supérieur) buvant quotidiennement 4 ou plus de tasses de café (>648mg de caféine) ne contenait que 95 cas. Le quintile inférieur (les femmes buvant au maximum une tasse de café par jour < de 72mg de caféine) souffraient dans 670 cas de cette maladie. Cette différence était hautement significative (p<0.001).
Les chercheurs pouvaient déterminer un effet dose-dépendant. Chez les femmes buvant principalement du café décaféiné, en dehors du taux de caféine pratiquement identique au café normal, cet effet n’a pas pu être déterminé ce qui montre avec un certain degré que c’est probablement la caféine responsable de cet effet et non pas un autre composé contenu dans le café. Il n’y avait pas de corrélation avec le thé non plus ce qui n’a pas pu être expliqué par les auteurs de l’étude.
En conclusion, le risque relatif de souffrir d’une dépression est réduit de 20% chez les buveuses de café. Des études interventionelles seraient utiles pour élucider de façon supplémentaires cet effet.
Source: Arch Intern Med 2011 ; 171 : 1574-1578