Malgré que les traitements ont beaucoup progressé, leur efficacité dépend largement du diagnostic précoce de ces tumeurs. Or, encore 40% de ces diagnostics sont faits alors qu’il y a déjà des métastases. Le cancer colorectal est responsable chaque année en France de 17 000 décès pour 37 000 nouveaux cas. C’est le troisième cancer en termes de fréquence, le deuxième pour la mortalité.
Le tabac, alcool, surpoids, sédentarité et régime hypercalorique riche en viande favorisent la survenue de ce cancer.
Seuls 3% des cas sont dus à une maladie génétique. Dans 17% des cas, un cancer colorectal chez un parent au premier degré traduit une prédisposition familiale qui multiplie le risque par deux. Mais 80% sont des cancers isolés.
Quand la maladie est diagnostiquée au tout premier stade, la survie à 5 ans atteint 94% : des chiffres qui parlent d’eux-mêmes en faveur du dépistage.
Pour observer un recul réel de la mortalité du au cancer du colon, il faut qu’au moins 50% des 50-74 ans se fassent dépister. Mais le taux de participation n’est supérieur à 50% que dans deux départements, et peine presque partout ailleurs à dépasser les 40%.