Cette étude a été menée sur plus d’un demi-million de personnes pendant dix ans. Les participants, hommes et femmes, étaient âgés de 50 à 71 ans au début de l’étude en 1995. Ils ont alors répondu à un questionnaire sur leur consommation de viande rouge, transformée et de viande blanche. Ils ont ensuite été suivis pendant dix ans.
Les 20% des hommes et femmes ayant mangé le plus de viande rouge (une quantité médiane de 62,5 grammes par mille calories mangées par jour) avaient un risque plus élevé de mortalité comparativement à ceux qui en avaient le moins consommé (9,8 grammes pour mille calories/jour).
Les mêmes résultats ont été constaté entre ceux ayant mangé le plus de viande industrielle ou transformée (22,6 grammes pour mille calories/jour) et ceux qui en ont le moins absorbé (1,6 gramme/mille calories).
Ainsi, 11% des décès chez les hommes et 16% chez les femmes auraient pu être évités par une réduction de la consommation de viande rouge et transformée.
Plusieurs mécanismes expliquent le lien entre la consommation de viande rouge et l’accroissement du risque de mortalité, précisent les chercheurs. Des composants cancérigènes se forment quand la viande est cuite à haute température.La viande rouge est aussi une importante source de graisses saturées liées au cancer colorectal et aux maladies cardiovasculaires.
Les résultats de cette étude confortent les recommandations du World Cancer Research Fund pour diminuer la consommation de viande rouge et transformée afin de réduire l’incidence de ces maladies.
Arch Intern Med 2009;169:543-545,562-571.