Avec l’arrivée de l’automne dans l’hémisphère Nord, les jours se raccourcissent et ceci d’autant plus que vous habitez au nord de celle ci. Une relation entre certains troubles saisonniers et le cycle de la lumière a pu être démontré, notamment pour ce qu’on appelle la dépression saisonnière (SAD = Seasonal Affective Disorder ; sad en anglais voulant également dire «triste»). Le soleil est l’horloge, le donneur de rythme des mécanismes de régulation du sommeil et de l’humeur. Le cycle jour/nuit, lumière/obscurité est le principal «donneur de temps» (traduction littérale de l’allemand «Zeitgeber») et définit le rythme veille-sommeil. L’effet de l’exposition à la lumière sur le rythme de la mélatonine (hormone régulant le cycle sommeil/ veille en régulant la température) et le moral, est bien prouvé par les études initiées au départ dans les pays du Grand Nord où la nuit dure plusieurs mois.
Plus récemment, l’effet de la photothérapie a été validé pour la prise en charge des troubles du sommeil qualifiés de « dépression automnale » où l’on montre que, chez certains sujets, le raccourcissement de la durée du jour en hiver provoque des troubles de l’humeur. L’effet de la lumière est validé pour une intensité suffisante (exprimée en «Lumens»). On considère qu’il faut apporter 2000 lux au niveau des yeux. En pratique, cela nécessite l’emploi de sources de lumière d’au moins 10 000 lux. On peut utiliser des visières de luminothérapie pour rapprocher la source des yeux. La lumière artificielle ne développe habituellement que 300 à 700 lux, alors que la lumière extérieure varie, selon le temps entre 1500 lux l’hiver et 100 000 lux l’été.