Malgré que des recommandations sur l’alimentation pauvre en graisses saturées pour améliorer le profil lipidique et notamment le Cholestérol sont dans toutes les bouches bien pensantes (nutritionistes), il n ‘y a que très peu de bonnes études prospectives sur de longues périodes qui peuvent prouver une efficacité de ces lieus communs.
En janvier, le « Journal of Nutrition » publia les résultats d’une étude de 900 personnes suivies pendant 10 ans sur le plan de l’alimentation et de leurs taux de bon et mauvais Cholestérol.
Un des biais de ce genre d’études est la prise concomittante de médicaments qui améliorent les taux de graisses sanguins. Ici, seulement 5 % des participants avaient des médicaments de cet ordre (surtout un type de traitement de la classe des statines) et à la fin de l’étude 25% des personnes ne prenaient.
Les chercheurs peuvent affirmer que les sujets qui réduisaient leur consommation de beurre et de graisses d’origine animales (hors poissons) virent des améliorations de leurs résultats, qu’ils soient traitées pharmacologiquement ou non.
En mangeant plus de poisson (notamment poissons gras comme du saumon etc) et des graisses omega3, le « bon » HDL-Cholestérol protecteur augmenta et les Triglycérides (une autre forme de graisses sanguines) baissa.
Parfois individuellement ces changement ne furent pas dramatiques mais pour chaque augmentation d’1% d’omega-3 fut noté une augmentation de 2,5mg/dl de HDL-Cholestérol. Des taux de HDL Cholestérol en dessous de 40 mg/dL sont considérés actuellement comme un facteur de risque cardiovasculaire alors que des taux >60mg/dL sont favorables.
Les effets modestes observés lors de cette étude sont néanmoins additionnels (si on remplace la viande rouge par un poisson riche en omega-3) et un bénéfice sur d’autres pathologies est possible. Plus d’omega-3 et moins de graisses saturées ou trans sont liés à moins de problèmes de poids, de cancers etc.
L’ »Americain Heart Association » recommande de limiter le pourcentage de graisses saturées à <7% des calories journalières et de manger 2 fois du poisson par semaine.
Source: Journal of Nutrition, January 2010.