On connaît depuis longtemps (1921 – Sir McCollum) le rôle important de la vitamine D dans le métabolisme osseux.
Le terme de vitamine n’est cependant pas adéquat puisque son apport alimentaire ne subvient qu’à plus ou moins 20% des ressources nécessaires à l’organisme. Synthétisée majoritairement dans la peau (80% des resources) grâce aux rayons ultraviolets de type B, cette hormone (stéroïde) va devoir subir 2 modifications chimiques (hydroxylations) avant de pouvoir jouer son rôle de pompe à calcium. Sous l’action de différentes enzymes, elle va être transformée, d’abord dans le foie en 25OH Vitamine D, puis dans le rein en 1,25-(OH)2-D. Cette dernière forme, bien qu’elle soit 1000 fois moins concentrée dans le sang que la 25-OH-D, est cependant la seule qui va stimuler l’absorption intestinale du Ca.
En dehors de ces effets calcitropiques, une foule de données émergeant de la littérature montrent que la vitamine D peut avoir des effets dans bien d’autres domaines comme le système immunitaire, le système cardiovasculaire, la peau, la sécrétion d’insuline, les muscles,… En outre, la 1,25(OH)2-D3 diminue la prolifération cellulaire tout en induisant leur différenciation.
Dès lors, on considère aujourd’hui que pour avoir un statut vitaminique D satisfaisant, il faut que la concentration sérique de 25-OH-D soit supérieure à 30 ng/ml (soit 75 nmol/L).
Au laboratoire, plutôt que de parler de valeurs normales, on va préférer proposer des « valeurs souhaitables ».
Interprétation des résultats (en ng/ml):
Ø < 20 : insuffisance
Ø 20 – 30 : taux bas
Ø 30 – 70 : valeurs souhaitables
Ø 70 – 100 : taux élevé
Ø 100 : risque d’intoxication
Ces différentes formes de Vitamine D sont dosées plusieurs fois par semaine dans notre laboratoire. La 1,25(OH)2-Vit D demande cependant une procédure d’extraction assez complexe qui s’étend sur plus de 24 heures.
Lambert Jean
jean.lambert@zitha.lu