Pour les personnes diagnostiquées avec un cancer, le risque de décès par cancer diminue à mesure que l’activité physique augmente, selon une nouvelle analyse de plus de 70 études existantes.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) prône de l’activité physique modérée pour lutter contre le risque de maladie chronique depuis longtemps. L’OMS recommande 2,5 d’exercice modéré par semaine pour un effet bénéfique pour la santé et cinq heures d’exercice modéré par semaine pour des avantages supplémentaires. La moitié de ce temps par semaine mais sous forme d’activité physique vigoureuse, comme la course à pied, peut conférer les mêmes avantages.
Il n’y a pas de recommandations spécifiques pour les niveaux d’activité physique destinés à lutter contre le risque de cancer. Certaines études ont trouvé un lien entre plus d’activité physique et à un risque plus faible de décès par cancer du sein, cancer colorectal et cancer de la prostate.
Les chercheurs ont inclus 71 études qui portaient sur la relation entre activité physique et le risque de décès par cancer dans la population générale ou chez les survivants de cancer.
Quand ils ont mis en commun ces résultats, les gens dans la population générale qui avaient réussis de faire au moins 2,5 d’activité physique modérée par semaine étaient 13% moins susceptibles de mourir d’un cancer que ceux qui avaient les plus bas niveaux d’activité.
Les auteurs ont également examiné les données sous forme de MET-heures (MET = peak metabolic équivalents, une mesure des quantités relatives d’énergie dépensée dans les activités et le temps donnés passées à les faire). Le repos représente 1 MET, tandis que l’activité comme la marche rapide utilise quatre fois plus d’énergie (4-MET). Faire une activité de 4 MET pendant 30 minutes équivaut à 2 MET.
Les survivants du cancer, qui ont complété au moins 15 MET par semaine d’activité physique étaient 27% moins susceptibles de mourir d’un cancer.
L’exercice physique initié après le diagnostic de cancer réduit le risque de mortalité par le cancer plus que l’activité physique déjà réalisé en phase de prédiagnostic. L’exercice peut modifier la réponse de l’organisme à un cancer, mais il est aussi possible que les personnes qui s’exercent le plus, vivent également une vie plus saine dans d’autres domaines (alimentation, tabac, prise d’alcool…). La plupart des études de haute qualité incluses dans cette analyse avaient en parallèle examiné d’autres facteurs de style de vie sain.
L’activité physique, surtout avant le diagnostic, et la mortalité du cancer du sein a été étudiée pendant des décennies, mais seulement dans les 10 dernières années environ que nous avons étudié l’activité physique après le diagnostic. D’autres cancers (par exemple, colorectal, de l’ovaire) ont été étudiés beaucoup moins que le cancer du sein, mais certains chercheurs ont également constaté une réduction de la mortalité associée à l’augmentation des niveaux d’activité physique.
Jusqu’à présent, la plupart des études ont pas été en mesure d’examiner et de clarifier les types d’activité physique qui sont les plus bénéfiques.
C’est un message encourageant : l’exercice physique peut être bénéfique même s’il est commencé après le diagnostic. Sur base de la preuve de l’énorme association entre augmentation de l’activité physique et la réduction de la mortalité par cancer, il ne fait aucun doute que les patients cancéreux devraient être physiquement actifs.
Les auteurs suggèrent que les patients atteints de cancer devraient consulter leur médecin au sujet d’un plan d’activité physique personnalisé, y compris le temps de l’exercice, la fréquence de l’exercice et le mode d’exercice, ce qui peut aider à promouvoir la survie des patients sans apporter trop de fardeau physique.
Source : British Journal of Sports Medicine (18 septembre 2015)