Cette année, comme tous les ans, la Journée Mondiale contre le Diabète a lieu le 14 novembre 2015. Elle a pour but de sensibiliser le public aux complications de cette pathologie souvent mal connue.
Cette maladie invalidante par ses suites chroniques est malheureusement de plus en plus fréquente, tant dans les pays industrialisés que dans les pays émergents.
Cette maladie évolue longtemps à bas bruit, sans symptômes, jusqu’au moment où une complication majeure se déclare, comme par exemple cécité (perte de la vue) insuffisance rénale etc. Les suites de ces complications peuvent être dramatiques comme par exemple la nécessité d’une dialyse, l’amputation de membres, un infarctus du myocarde etc. L’évolution sournoise du diabète et le fait que les personnes concernées n’ont pas conscience du problème, rendent donc obligatoire son dépistage précoce ainsi qu’une campagne de prévention.
Si quelqu’un tombait d’un immeuble et à qui on demanderait pendant sa chute au 50ème étage « comment ça va ? » – « Jusque-là ça va ! Même pas mal ! » Sauf que dans cet exemple, il est clair pour tout le monde ce qui va arriver au niveau du sol ! Ainsi, un diabétique se sentira bien jusqu’au moment où ces complications se feront ressentir. Hélas, celles-ci seront alors difficilement et souvent non guérissables, malgré les progrès de la médecine.
Des programmes de dépistage précoce ont été mis sur pied à plus ou moins grande échelle au Luxembourg et dans les pays limitrophes avec des résultats qui n’ont pas rencontré le succès escompté.
Premièrement, le nombre de personnes chez qui le programme de dépistage a découvert un diabète non connu auparavant était faible (ce qui témoigne de la bonne couverture médicale au Luxembourg).
Deuxièmement, selon les enseignements tirés de la recherche clinique, il vaut mieux dépister les facteurs de risque menant au diabète comme sédentarité et surpoids, afin de les diminuer. Ainsi, il vaut mieux stabiliser le poids d’un individu plutôt, que d’attendre qu‘il ait atteint une obésité franche avant de la mettre au régime.
Il faut motiver toute les personnes à risque pour développer une hygiène de vie saine. Selon l’adage, qu’il vaut mieux bien prévenir que mal guérir, il sera toujours plus facile de rester mince que de le redevenir, une fois gros et malade.