Dans cette étude, les investigateurs ont suivi des patients hospitalisés pour un syndrome coronarien aigu (infarctus du cœur ou menace) et insuffisance cardiaque.
Les patients ont été répartis au hasard en 2 groupes. Une moitié a dû effectuer deux consultations chez le pharmacien et a reçu des outils à utiliser à la maison tels qu’un tableau reprenant la posologie et un pilulier. Après avoir quitté l’hôpital, les patients ont également reçu un appel téléphonique, dans les jours qui suivaient, de l’un des coordinateurs de l’étude permettant d’identifier par téléphone les problèmes liés aux médicaments. Si un problème était constaté, un pharmacien effectuait un appel de suivi.
L’autre moitié des patients cardiaques n’ont pas reçu de suivi différent de la procédure hospitalière habituelle, qui consiste à une discussion sur les médicaments de quelques minutes avec une infirmière ou un médecin avant que le patient ne quitte l’hôpital.
Un mois plus tard, 432 patients sur les 851 avaient fait au moins une erreur médicamenteuse dangereuse ou potentiellement dangereuse, telle que l’oubli d’une dose, la prise d’une dose incorrecte, l’arrêt d’un médicament trop tôt ou de continuer celui-ci trop longtemps.
Chose surprenante, il n’existait pas de différence entre le nombre d’erreurs commises par les patients qui avaient reçu ou non des conseils supplémentaires de la part du pharmacien.
Quel pourrait être le degré d’adhérence pour des maladies asymptomatiques ou jugés moins graves que les pathologies cardiaques? On ne peut que spéculer que le taux d’exactitude de la prise y est encore moindre.
Bien que les consultations du pharmacien n’aient pas aidé tous les patients certains semblaient toutefois en bénéficier. Cette étude met bien en évidence le défi représenté par la transition de l’hôpital au domicile.
Il est impératif que la communication entre le médecin hospitalier, le pharmacien et le médecin traitant se fasse pour que les erreurs thérapeutiques se réduisent !
Une liste avec tous les traitements est indispensable. Les patients devraient l’avoir sur eux pour pouvoir vérifier leur traitement. Selon les auteurs, cette liste devrait comprendre les doses des médicaments et la cause pour chaque médicament. Source : Annals of Internal Medicine 2012