Selon une étude récente, ce ne serait pas la quantité de graisses animales ingérées qui entrainerait une augmentation dans le sang de certaines substances nocives pour le système cardiovasculaire mais une alimentation trop riche en glucides, les féculents (pain, pâtes, riz, pommes de terre).
Seize participants ont été soumis à différents régimes alimentaires sur une période de quatre mois et demi. Ils avaient tous des caractéristiques d’un syndrome métabolique (BMI moyen : 37.9kg/m2, âge moyen : 45 ans, périmètre de taille moyen : 116.8).
Comme vous le voyez sur le graphique ci-dessous, les participants recevaient toutes les 3 semaines des régimes qui contenaient d’abord très peu de féculents (< à 50 gr par jour) puis de plus en plus de féculents pour recevoir de moins en moins de graisses saturées. Leurs paramètres biologiques (glycémie, cholestérol et sous fractions, tension artérielle, etc) furent à chaque fois mesurés après 3 semaines d’ un type de régime.
Spécialement l’acide palmitoléique, qui contribue au développement des maladies cardiovasculaires, diminuait avec une faible consommation de féculents. Réduire la proportion de glucides et augmenter celle des graisses animales dans un régime alimentaire bien équilibré par ailleurs, permettrait au corps de consommer ces graisses comme carburant et éviterait leur accumulation, selon les auteurs.
Les participants ont connu une nette amélioration de leur taux sanguin en glucose et de leur tension artérielle, perdant en moyenne près de 10 kilos à la fin de l’étude. Un retour aux habitudes d’avant provoquera bien sûr un retour aux paramètres antérieurs à l’étude. Ce type de régime ne « guérit » pas la prédisposition au syndrome métabolique, mais peut éviter ou retarder en partie ses effets néfastes.
Source : Effects of Step-Wise Increases in Dietary Carbohydrate on Circulating Saturated Fatty Acids and Palmitoleic Acid in Adults with Metabolic Syndrome.
Brittanie M. Volk, Laura J. Kunces, Daniel J. Freidenreich, Brian R. Kupchak, Catherine Saenz, Juan C. Artistizabal, Maria Luz Fernandez, Richard S. Bruno, Carl M. Maresh, William J. Kraemer, Stephen D. Phinney, Jeff S. Volek.
PLOS ONE | DOI:10.1371/journal.pone.0113605 November 21, 2014