Selon une étude récente, le taux de travailleurs allant voir un médecin en raison de problèmes liés au stress a augmenté de 26 %.
Les chercheurs ont analysé des données représentatives provenant de l’Enquête nationale sur la santé de la population canadienne. Tous les chiffres concernaient les adultes de 18 à 65 ans — soit la majorité de la population active sur le marché du travail — et incluaient des statistiques sur la fréquence des visites chez le médecin, les maladies chroniques, la situation de famille, le niveau de revenu ainsi que la consommation de tabac et d’alcool.
Les activités analysées dans le cadre de l’Enquête nationale sur la santé de la population canadienne étaient réparties dans sept catégories : techniciens, métiers, professionnels, gestion, santé, services et agriculture. Les gens dont la profession comporte un niveau modéré ou élevé de stress consultent un médecin de famille ou un spécialiste plus souvent que ceux dont le métier est peu stressant.
Le stress peut perturber le système immunitaire et par conséquent augmenter le risque de maladie. De nombreuses études ont relié le stress aux maux de dos, au cancer colo-rectal, aux maladies infectieuses, aux problèmes cardiaques, aux maux de tête et au diabète. Le stress professionnel peut aussi accroître les comportements à risque comme le taba-gisme de même que la consommation abusive de drogue et d’alcool ou d’aliments gras et sucrés. À l’inverse, il peut empêcher les comportements sains tels que la pratique d’une activité physique et la poursuite d’un régime alimentaire équilibré. »
Les dépenses de santé au Canada représentaient 10,1 % du produit intérieur brut en 2007, comparativement à 7 % en 1980. Moins de stress, moins de dépenses selon les économistes, diminuer le stress en milieu de travail pourrait aider les gouvernements à freiner la croissance des budgets de santé et à remonter le moral des travailleurs.
La gestion du stress professionnel peut aussi présenter d’autres avantages économiques, comme un accroissement de la productivité ainsi qu’une diminution de l’absentéisme et du roulement du personnel.
source: BMC Public Health 2011, 11:642